Contexte général

Depuis 2018, la route passant par la Libye est presque fermée aux migrants. Le Maroc est ainsi devenu la principale voie de passage des migrants et migrantes, principalement issus d’Afrique subsaharienne. Ces migrant(e)s espèrent pouvoir traverser les 14 kilomètres du détroit de Gibraltar ou forcer les barrières des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Selon l’Organisation internationale de la migration, l’Espagne est devenue le principal pays d’entrée en Europe en 2018 avec 63 325 arrivées recensées.

Au début 2019, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a publié un rapport décrivant les violences commises au Maroc à l’encontre des migrants. Il y a eu 9’100 arrestations de migrants à Nador et 15000 arrestations à Tanger en 2018.

 
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Carte des routes d’immigration africaine vers l’Europe
Source: Frankfurter Allgemeine Zeitung

Le directeur de Caritas Maroc, qui collabore avec l’association ARCOM constate que de plus en plus de femmes seules, de femmes enceintes, et de mineurs arrivent au Maroc  .

 

Le désert du Sahara est un passage périlleux pour les milliers de migrants et migrantes qui tentent de rejoindre l’Europe. Les camions dans lesquels ils ou elles voyagent tombent souvent en panne en plein désert. Migrants et migrantes sont abandonnés et meurent d’insolation, de famine et de déshydratation. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en 2018, au moins 1’386 migrants sont morts sur les routes du Sahara.

Après avoir traversé le désert, les migrantes subsahariennes arrivent au Maroc épuisées et souvent malades. Elles ont vécu la faim, la soif et des agressions dans le désert. Sur la route, des bandits arrêtent les voitures, extorquent l’argent des passagers et souvent violent les migrantes. Celles-ci arrivent finalement à Rabat, certaines enceintes des viols subis.