Les raisons pour lesquelles ces migrantes et anciennes migrantes ont quitté leurs pays et sont arrivées au Maroc sont les suivantes: mariage forcé (7), problème économique (6), enfant hors mariage (3), guerre civile (3), opposant politique (1), malédiction (1), abandonnée et maltraitée (1), conflit avec mari et village (1), persécutée comme lesbienne (1).
Parmi les migrantes interviewées, 6 femmes sont seules, 3 femmes sont enceintes, 8 femmes ont un bébé entre 2 semaines et 1 an, et 3 migrantes ont des enfants entre 2 ans et 4 ans. Au total, 13 bébés et enfants en bas âge étaient hébergés. Parmi les 10 migrantes dont nous connaissons l’âge, 8 migrantes ont entre 18 et 24 ans, et 3 migrantes ont respectivement 28, 38 et 42 ans.
Au niveau des qualifications professionnelles, la plupart des migrantes interviewées n’en ont pas car elles ont dû arrêter leur scolarité à un âge précoce. Parmi les 19 migrantes actuellement hébergées et interviewées, une femme a effectué des études d’infirmière, une femme a été formée comme couturière, une femme travaillait comme coiffeuse et une femme avait une formation commerciale.
Brève biographie de responsables de l’ARCOM
Emmanuel Mbolela:

Source: RTS
Jonas Nsona:
Jonas Nsona est responsable de la bonne gestion de l’ensemble des services fournis par l’Arcom (hébergement, nourriture, enseignement).
Il accompagne également à l’hôpital les femmes qui doivent accoucher et effectue les démarches afin d’obtenir l’acte de naissance du bébé
Rosine :
Responsable des cours et professeur de français pour adolescents. Originaire de la Côte d’Ivoire, elle a quitté son pays en 2011 lorsque Laurent Gbagbo a été arrêté et que les frontières se sont ouvertes. Avec sa fille elle a traversé le désert pour arriver au Maroc où son mari résidait déjà. Mais il n’y avait pas de travail. L’église catholique l’a prise en charge avec sa fille. Ensuite, c’est le HCR qui l’a prise en charge pendant un certain temps. Elle s’est séparée de son mari. Mais le HCR a subitement arrêté son soutien. Rosine a pu loger à l’ARCOM pendant quelques mois. Elle a proposé aux responsables de se joindre à l’équipe afin d’aider les autres migrantes.